
A fin janvier 2025, le déficit budgétaire s’est creusé de 6,2 MMDH par rapport à la même période de l’année précédente pour s’établir à 3,9 MMDH.
Notons qu’à fin janvier 2025, le taux de réalisation des prévisions de la LF 2025 s’établit à 9,2% pour les recettes ordinaires, 11,4% pour les dépenses ordinaires et 10,0% pour les dépenses d’investissement.
Le creusement du déficit budgétaire tient compte de :
- Le creusement de 12 MMDH du solde ordinaire à 7,7 MMDH ;
- La hausse de 594 MDH du niveau d’investissement à 12,8 MMDH ;
- La hausse de 6,3 MMDH du solde CST et SEGMA pour s’établir à 16,6 MMDH.
Le creusement du solde ordinaire tient compte d’une hausse moins importante des recettes ordinaires par rapport aux dépenses ordinaires : +5,9 MMDH à 33,9 MMDH contre +17,9 MMDH à 41,6 MMDH, respectivement.
La hausse des recettes ordinaires provient essentiellement de :
- La hausse de 6,5 MMDH des recettes fiscales à 32,3 MMDH, suite à :
-La hausse de 4,7 MMDH des impôts directs à 12,9 MMDH, recouvrant principalement la hausse de l’IR (+4,4 MMDH à 10,1 MMDH) en lien avec les résultats de l’amnistie fiscale de 2024 ;
-La hausse de 2,0 MMDH des impôts indirects à 13,6 MMDH, sous l’effet de la hausse de 1,5 MMDH des recettes de la TVA à 10,4 MMDH et de la hausse de 495 MDH des recettes de la TIC à 3,2 MMDH ;
- La baisse de 157 MDH des droits de douanes, enregistrements et timbres à 5,8 MMDH ;
-La baisse de 601 MDH des recettes non fiscales à 1,6 MMDH.
La hausse des dépenses ordinaires, quant à elle, tient compte de :
- La hausse de 17,4 MMDH des biens et services à 39,2 MMDH ;
- La hausse de 65 MDH des intérêts de la dette à 1,7 MMDH ;
- La hausse de 470 MDH des autres dépenses à 706 MDH.
Dans ces conditions, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires ressort à 81,5%, en baisse de 36,6 pts.
Pour sa part, le niveau d’investissement est en hausse de 594 MDH à 12,8 MMDH, et tient compte de :
• La hausse de 778 MDH des charges communes à 11,2 MMDH ;
• La baisse de 184 MDH des charges des ministères à 1,6 MMDH.
Compte tenu d’un besoin de financement de 26,2 MMDH et d’un flux net négatif du financement extérieur de 4,2 MMDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 30,4 MMDH.
Le financement intérieur du Trésor résulte de :
- La levée nette de 16,1 MMDH sur le marché des adjudications, contre 13,1 MMDH un an auparavant ;
- La hausse des dépôts au Trésor de 5,1 MMDH à 122,1 MMDH ;
- La ponction sur les disponibilités du Trésor auprès de BAM de 3,2 MMDH.
Ainsi, l’encours de la dette intérieure du Trésor ressort à 771,2 MMDH, en hausse de 2,1% par rapport à son niveau à fin décembre 2024.